Date / Heure :
28/01/2015
20 h 30 min - 22 h 30 min
Catégories :
Mots-Clefs :
violence
Prix: gratuit
Au-delà du topos dramatique de « l’enfant battu », il sera question de cette frappe civilisatrice, cet impact génésique qui pour longtemps résonne dans la vie psychique du sujet langagier. Si dans le fantasme on bat effectivement un enfant, c’est que dans la Kultur on bat le fer chaud, le blé dur, les oeufs et la crème fraîche… cela implique que, même si au commencement était le verbe, dans le mythe individuel et collectif du névrosé le passage par l’acte sera toujours premier. Or l’ordre signifiant reste premier. On sait bien dans quelle mesure le névrosé lambda se plaint de cette prise signifiante qui, en deçà de sa jubilation imaginaire, découpe son corps, cerne son champ d’action et fonde son malaise dans la culture – mais il nous faudra aussi envisager les vicissitudes de cette transmission dont l’objet est parfois directement refusé au sujet, ou
bien encore par lui tenu à distance, lorsque lui est associé un charroi de jouissance non pacifiée. Pour paraphraser Lévi-Strauss, si l’arbitraire à l’origine des manières de tables s’avère être une violence que le sujet désireux d’entrer dans le lien social doit apprendre à supporter, il revient à la famille humaine – sous toutes ses formes, la difficile tâche d’être à la fois l’auteur de cette violence civilisatrice nécessaire et en même temps de savoir transmettre les divers trucs et astuces symptomatiques à même de la tempérer.
signé : Kevin Poezevara
Invités
Maud Foucher, psychologue,Service Protection de l’Enfance, Creil (60), thérapeute (75)
Isabelle Guillamet psychologue, Palais de la femme (75), psychanalyste (75), membre du CIAP
Soirée animée par
Kévin Poezevara, psychologue
Dario Morales, psychologue (CHSA), psychanalyste (membre ECF), “Tradition, identification, les vacillations de l’ordre symbolique”