Date / Heure :
12/02/2025
20 h 30 min - 22 h 30 min
Emplacement :
GHU-Sainte-ANNE, Amphi Morel
Catégories :
Mots-Clefs :
Amour, Haine, jouissance, symptôme, vérité
Prix: gratuit
Cette soirée sera consacrée à question de la haine en ayant soin de la situer en tant que conséquence du ratage de l’amour. Ce qui caractérise la rencontre, c’est la possibilité d’une fin, d’un terme. Si cette probabilité devait se réaliser, elle croiserait même si cela ne se voit pas, « l’être » du sujet, l’être de l’Autre. On s’imagine que l’amour présentifie le manque à deux – manques qui se rencontrent sans pourtant se recouvrir. En réalité, l’amour est un univers où toute demande ambitionne l’UN, l’être de l’Autre et désire obtenir cette présentification essentielle que l’autre donne ce quelque chose qui est au-delà de toute satisfaction possible, son être même. Or, dans le rapport amoureux au quotidien, les passions naissantes, la tendresse, l’admiration, l’amitié, le partage, pour citer quelques-unes, s’adressent au semblant d’être qui soutiennent l’image narcissique et qui sont cause du désir, rendant possible l’amour passionnel et la jouissance des corps. Il arrive que l’amour-rencontre s’estompe, les semblants vacillent, advient alors le ravalement de la vie amoureuse qui prend les chemins de la déception, la désillusion, le sentiment de trahison, l’humiliation, la haine, etc. Des passions présentes dans l’amour, l’agressivité est du registre spéculaire alors que la haine permet de s’approcher de ce point réel d’opacité foncière, le rejet dans l’Autre ce qui fonde son altérité dont la racine la plus profonde se situe dans ce qui a été arraché, perdu dont le sujet est amputé à jamais ; du coup le partenaire ne trouve plus en l’autre sa place et souvent ne sait pas comment désamorcer ce qu’il impute à l’Autre, ce qui cloche, de toute sa force. Si le sadisme et la perversion, tentent de réduire le sujet à l’expression d’être un objet, la haine vise à le faire disparaître. Dans la clinique, les suivis, au cas par cas, permettent de retracer les circuits de la jouissance, de la pulsion de mort qui itèrent les vécus amoureux et empoisonnent à jamais les liens, dans la douleur ou la destruction de soi ou du prochain. La clinique considère que dire ce réel n’implique pas d’en faire une fatalité mais d’en prendre acte et ainsi s’orienter autrement au milieu de faits particulièrement sordides et violents.
Soirée animée : Bernard JOTHY, psychiatre, psychanalyste membre ECF (75)
Présentation : Dario MORALES, psychologue GHU-Sainte-Anne (75), psychanalyste, membre ECF (78)
Invités : Martine BOTTIN, psychologue, association L’EPOC (75), psychanalyste
51e Soirée organisée par l’association APCOF – ACF-IdF, entrée gratuite sans inscription