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12 Feb
Atelier de criminologie lacanienne - 51e soirée, L’amour qui fait mal - Le ravalement de la vie amoureuse – la haine de l’Autre , Mercredi 12 Février 2025 - 20h30, amphi Morel, GHU-Sainte-Anne, 75014 Paris
Cette soirée sera consacrée à question de la haine en ayant soin de la situer en tant que conséquence du ratage de l’amour. Or, dans le rapport amoureux au quotidien, les passions naissantes, la tendresse, l’admiration, l’amitié, le partage, pour citer quelques-unes, s’adressent au semblant d’être qui soutiennent l’image narcissique et qui sont cause du désir, rendant possible l’amour passionnel et la jouissance des corps. Il arrive que l’amour-rencontre s’estompe, les semblants vacillent, advient alors le ravalement de la vie amoureuse qui prend les chemins de la déception, la désillusion, le sentiment de trahison, l’humiliation, la haine, etc. Dans la clinique, les suivis, au cas par cas, permettent de retracer les circuits de la jouissance, de la pulsion de mort qui itèrent les vécus amoureux et empoisonnent à jamais les liens, dans la douleur ou la destruction de soi ou du prochain. La clinique considère que dire ce réel n’implique pas d’en faire une fatalité mais d’en prendre acte et ainsi s’orienter autrement au milieu de faits particulièrement sordides et violents.
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28 Jan
74e Soirée d'échanges cliniques - Les addictions, "Utiliser le craving, l'état de manque, comme levier thérapeutique", mardi 28 Janvier 2025, 20h30
Ce qui caractérise notre époque est une certaine pousse à l’addiction généralisée (...). Ainsi le sujet addict est le client parfait du discours contemporain qui réduit son désir à l’avidité d’une pulsion vorace, sous l’emprise d’un objet, devenu non plus simplement possible mais nécessaire et obligé. Cette pousse à la consommation sert à créer une identité en toc, glamour, revendiquant un « je suis un addict » ou se mêlent allègrement dépendance, maladie, passion. Comment traiter alors d’une part, la demande, fondée en principe dans le fait de croire à l’Autre de la parole, alors que justement pour une clinique de l’objet de jouissance, « faire appel » à la demande, ne va pas de soi. Cliniquement, on constate, d’autre part, quand un sujet fait enfin appel à une institution spécialisée, c’est seulement possible après une longue période où il est resté avec son toxique sans le symptomatiser. La voie étant étroite est quand même tracée et consisterait à mettre l’épreuve l’oscillation entre l’impératif de consommer, la recherche d’une jouissance découplée, le craving qui, dans son aliénante répétition du manque, passion pour l’objet, besoin irrépressible de consommation ou recherche compulsive, met le sujet en danger et l’ineffable qui doit faire part à l’indicible et puis au dire qui fait entendre l’urgence d’une limite pour ne plus consommer ou boire, parler comme antidote pour s’abstenir !