Date / Heure :
09/04/2014
20 h 30 min - 22 h 30 min
Catégories :
Mots-Clefs :
descolarisation, école et soins
Prix: gratuit
Certains enfants, souvent dès leur entrée à l’école, manifestent ce que l’on appelle des « troubles du comportement ». Violents mais aussi agités, ne respectent pas le cadre éducatif et scolaire, ne peuvent se concentrer ni accéder aux apprentissages malgré un potentiel cognitif et intellectuel préservé. Les troubles sont pointés par l’environnement extérieur (crèche, école…) dès le début de la socialisation et de la séparation avec l’Autre maternel. Ce comportement, succédané de l’angoisse, se traduit essentiellement par l’impossibilité à rester en place en classe, ainsi que par des questions sans fin qu’il adresse à son entourage.
Il est difficile pour les enseignants d’accueillir et de canaliser ces enfants bruyants et dérangeants, si étrangers à leur groupe de pairs. Interdits, sanctions et exclusions sont renforcés face à un sujet qui ne peut que faire valoir violemment son inaptitude à se soumettre à une certaine forme d’autorité et de normalisation.
L’orientation de l’élève dérangeant, voire « dangereux » vers les psychologues scolaires et les CMP ainsi que les signalements vers les services sociaux précèdent la décision de déscolarisation de l’élève-symptôme et le passage vers des structures médicosociales (Sessad, Itep, etc) après obtention du statut d’enfant handicapé.
A la violence et à l’insulte, le pari du clinicien consistera à tenter de trouer l’angoisse afin qu’une histoire, son récit soit comptée comme tentative de prendre position face à l’Autre, façon de consentir à pouvoir se dire à un Autre, même en impasse et de trouver ainsi « le point » qui éloigne de la pulsion de mort et qui oriente vers la vie. Entre le débordement imaginaire des troubles de ces enfants, le ratage du symbolique à canaliser l’angoisse de l’école, des parents et des institutions, et le réel auquel est en prise l’enfant, quel nouage peut-il être opérable ? Quel rôle jouent les cliniciens dans ces institutions sanitaires et médico-sociales auprès de ces enfants et quelle place occupent-elles auprès des familles et de l’école ?
signé : Dario Morales
Invités
Leonardo ARRIETA, psychologue, psychanalyste, CH Charcot (78) / HClaire JOSSO – FAURITE, psychologue, membre de l’UPPEA (enfant et adolescent), CHSA (75) / Pierre LIGNEE, Professeur des Ecoles Spécialisés ; ITEP, Chevaleret, CHSA (75)
soirée animée par
Gwénaële BOITARD CASTELANI, psychologue, CHSA
Dario MORALES, psychologue (CHSA), psychanalyste (membre ECF), “La clinique du symptôme à l’âge des apprentissages”