Date / Heure :
22/05/2012
9 h 00 min - 18 h 00 min
Mots-Clefs :
fin de vie, mort
Prix: gratuit
L’annonce du diagnostic d’une maladie somatique surgit comme une mauvaise rencontre pour le sujet et vient ébranler ses assises imaginaires et symboliques qui lui permettaient de tenir debout, et le laisse désormais dans l’angoisse.
L’intrusion de la maladie modifie les modalités du sujet dans son rapport à l’Autre et vient brouiller la lecture de sa structure psychique tant le vacillement névrotique et l’ébranlement psychotique peuvent parfois se confondent lors de cette rencontre traumatique qui touche le corps.
Les soins médicaux et la prise en compte de la douleur physique sont assurés afin de soulager, voire de guérir l’organique. Mais qu’en est-il de la santé psychique du sujet face à ce corps qui échappe et passe de main en main, d’expertise en examen ? La maladie peut aussi rejoindre la hantise de la mort, la mort comme exemple absolu de cette négation dont l’inconscient n’a aucune représentation. Mais la douleur du corps, organique et immanente, ne cesse de rappeler au sujet sa condition de mortel qui fait flamber ses représentations imaginaires. Le sujet aux prises avec la maladie ne parvient plus à rattacher cet événement à la chaîne signifiante et le réel de la mort vient faire effraction dans le psychisme du sujet.
Après la sidération de l’annonce du diagnostic, vient le temps de l’après-coup où tenter de donner un sens à cette mauvaise rencontre. C’est ici que le « soin psy »veut parier sur la restauration de la position subjective de la personne atteinte par la maladie somatique.
Les propos évoqués lors de cette soirée ne visent pas l’analyse de causes psychiques dans la survenue de la maladie, mais bien la question du mode de réponse que
le sujet va tenter d’apporter dans sa rencontre avec elle, ainsi que la place du « soin psy » dans l’accompagnement des soins somatiques. Il s’agit de montrer comment la clinique de la subjectivité dans l’accompagnement du sujet souffrant permet de relancer son désir dans un au-delà de la seule position d’objet malade.
signé : Gwénaële Boitard
invités
Alain Abelhauser, psychanalyste, Professeur des Universités, Vice-Président (CEVU), Rennes II (35)
Stéphane Amar, psychologue clinicien, Docteur en psychopathologie et psychanalyse, Unité de Psychologie, CHG Longjumeau (91)
Magalie Sabot, psychologue clinicienne, Clinique de Soins et de Réadaptation du Bourget (93)
soirée animée par
Gwénaële Boitard, psychologue
Eliane Calvet, psychiatre, psychanalyste (membre ECF)