Date / Heure :
14/06/2014
13 h 00 min - 18 h 00 min
Catégories :
Mots-Clefs :
inventer sa pratique, pratique psychologue, stage psychologue
Prix: gratuit
La médecine, la psychiatre en particulier et surtout la neuropsychiatrie dans sa volonté de répondre aux missions soignantes demande une aide sur le diagnostic, ou objectivation et quantification vont de pair. Le psychologue, historiquement à ses débuts, est appréhendé comme un technicien de laboratoire qui travaille sur prescription médicale. Mais, se développe sous l’influence de la psychanalyse, une branche qui replace l’individu dans le relationnel ; du coup, les activités en relation avec l’intersubjectivité se font jour : présence institutionnelle auprès des équipes, complémentarité dans l’élaboration d’un projet pour le patient ; identification des demandes externes ainsi que la participation à des réunions d’équipe, de synthèse, de supervision, de régulation…Le relationnel peu présent lors de la passation objective des tests le sera davantage lorsque l’intersubjectivité va s’affirmer à l’écart de la lecture objective des symptômes et du diagnostic. Le psychologue faisant également un travail sur soi va rentrer pied ferme dans le suivi des traitements. De ce positionnement initialement antagoniste, le psychologue tire à la fois avantage et éprouve la difficulté à faire valoir son statut. Il va construire progressivement son « identité » professionnelle. Sa tâche essentielle est fondée sur l’entretien et surtout sur l’entretien thérapeutique qui a largement investi le dispositif clinique.
Les premiers pas dans la clinique : du stage à la découverte du réel et le désir du clinicien
La découverte de la clinique au cours du stage, instant de voir, se poursuit par la supervision à l’université, temps pour comprendre, et se prolonge ensuite par la formation individuelle. Ces premiers pas ouvrent la perspective de la pratique professionnelle qui ne peut pas se réduire à une simple chronologie, mais à une logique marquée par l’écart entre la théorie et l’expérience, par le défi que sous – tend le positionnement dans le lieu d’exercice (comme thérapeute, technicien de bilans, superviseur, etc), et par le choix, lorsque les conditions objectives sont permises, de son outil de travail. Il ne s’agit pas de colmater l’écart et la faille, entre théorie et pratique par exemple, par la référence à des standards, car le réel de la clinique se love justement dans cet entre-deux. Ce qui va déterminer l’expérience du jeune psychologue sera son désir face au cas au singulier d’où s’en déduit un usage renouvelé du contrôle de la pratique et/ou de l’enseignement, non tant à des fins de garantie qu’à des fins d’élaboration constante et de vérification après coup.
La construction du lien, s’installer dans la pratique
Le clinicien saura du coup s’appuyer sur l’apport des structures intra et extrahospitalières, car il compte également de tisser « une trame relationnelle » et plutôt que de se référer à un « cadre » qui évoque quelque chose de figé, il faut plutôt penser en termes de relations, de circuit, un mode de nouage du sujet à l’Autre.
Enfin, la rencontre avec le réel de la clinique, la violence des actes et des mots, la souffrance des cris, font que le clinicien butte souvent sur cet insupportable. Grâce au temps FIR il peut se former en permanence et participer à des groupes de travail, de colloques et des rencontres cliniques avec des paires dont il saura inventer par des moyens inédits la clinique du un par un. Cela permet également de découvrir ou de redécouvrir des concepts et de ne pas soumettre à leur usage comme si c’étaient des vérités révélées, ou des dogmes figés. En somme le jeune clinicien ne peut pas se cantonner dans son bureau à détenir un savoir absolu de sa pratique. Il devra se soumettre à l’épreuve du lien – du transfert, – des mots et des agirs de son patient.
Bien qu’institutionnellement fragile, et que l’accès au « marché du travail » ne soit pas une chose aisée, la place et les actes du psychologue apportent une spécificité dans les soins et dans la pratique en faisant valoir que l’institution, les protocoles médicaux ou psychologiques, n’effacent pas le singulier. La découverte de ces principes renforce l’inscription professionnelle du jeune clinicien, favorisant à la fois sa créativité et lui permettant d’être attentif aux inventions des patients.
signé : Dario Morales
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13h15 Présentation : Dario MORALES
13h30 Ouverture : « Les limites du savoir universitaire »
Liliana SALAZAR – REDON, psychologue, psychanalyste (78), membre ECF
14h00 1e séance : « Les premiers pas dans la clinique : du stage à la découverte du réel »
Président de séance : Dario MORALES, psychologue, CHSA (75), psychanalyste, Melun (77), membre ECF
« L’entretien clinique: à qui s’adresse-t-on?»
Kirsten BOEKE, psychologue en CMP, Reuil – Malmaison (92) et en PMI (92), psychanalyste (75)
«Rencontres… »
Caroline GREMILLET LAFARIE, psychologue, M.E.C.S, Apprentis d’Auteuil, Meudon (92) ; installée en cabinet libéral, Feucherolles (78)
« Le stage et la fac : l’instant de voir articulé au temps pour comprendre »
Laure LELIEVRE, Psychologue libéral à la maison médical Paul Cézanne – Sarcelles (93)
15 h45 2e séance : « Cauchemars, écueils et espoirs : s’installer dans la pratique »
Président de séance : Magalie SABOT, psychologue en clinique de Soins de Suite et de Réadaptation (93), doctorante à l’Université Paris 7
«La galère des (jeunes) psychologues sur le marché du travail »
Héloïse JUNIER, psychologue en crèche, « les petits chaperons rouges », (93, 94, 95), journaliste, formatrice en psychologie du développement
« Construire les outils pour décrocher son futur emploi ».
Maryvonne MESQUI, responsable du pôle « préparation à l’insertion professionnelle », SOFIP, Université de Paris Descartes
«Le défi de s’installer en activité libérale »
Christelle CHAUPRADE, psychologue installée dans le libéral, Uzès (30), expert-psychologue au Service Départemental d’incendie et de Secours du Gard.
18h00 : Conclusion : Monique GARNIER, Professeure des Universités Associé au CNAM/INETOP
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Participation 10 euros – étudiants 5 euros sur présentation de justificatif
Envoyer un chèque à APCOF, 191, rue de Crimée, 75019 Paris, Date limite 12 juin 2014
Renseignements : 06 61 72 46 48 / ou bien le : 06 86 25 40 92