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2022
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11e Journée de l'atelier Histoire des concepts en clinique, "Le narcissisme ou la malédiction de l'image", samedi 11 juin 2022.
Un corps se vivant jusque-là comme morcelé, trouve dans l’image narcissique la première représentation globale de son corps qui donnera forme au moi du sujet. Mais si l’image est le premier objet – créant ainsi les conditions du premier stade libidinal, elle a aussi une fonction constituante, premier strate de l’identité. Du coup, il serait précieux d’examiner à quoi répond ce stade décrit par le psychologue Wallon et repris conceptuellement par la clinique psychanalytique.
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41e soirée atelier de criminologie - Troisième soirée du (cycle 2021-2022) : Les affaires sexuelles et le droit – Le nœud défait L’insistance pulsionnelle est vécue comme unique mais toujours vouée à la répétition
La clinique nous apprend sans surprise le fait que la sexualité se révèle à l’humain sous la forme clivée et en même temps elle n’est pas dénouée de paradoxes, d’un côté si l’objet de la pulsion est substituable et déplaçable, il peut également convenir comme point de satisfaction et de jouissance. La fixation va créer un lien intime de la pulsion à son objet ; souvent au nom de cette jouissance, la fixation deviendra inévitable, vouée à la répétition.
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68e soirée d'Echanges cliniques - La jeunesse égarée ; un temps pour comprendre les phénomènes de radicalisation, mardi 10 Mai 2022, 20h30
En sortant de l’enclos symbolique où le sujet a vécu, s’imposent à l’adolescent les premiers choix concernant la direction à donner à son existence, sa place dans la société, l’orientation de ses sentiments vers des nouveaux objets d’amour, enfin la levée du voile de l’énigme de la sexualité. Pour affronter l’inédit et l’inconnu, le sujet se sert de ce qu’il a sa disposition, les traces et les expériences infantiles, reprises ou modifiées. Il se peut aussi que ce mouvement d’intranquillité où le sujet s’éprouve comme divisé, puisse venir titiller la tentation de faire appel à un Autre. En suivant cette logique, l’angoisse de castration ainsi réveillée pousse à prendre des risques qui se traduisent par refouler ce moment d’égarement, le fondre dans l’aspiration d’un idéal narcissique ou encore repousser la question de son désir. Il se pourrait du coup qu’à ce « désir de vivre » de la jeunesse et de s’inventer une cause, puisse s’opposer la « honte de vivre », cause mortifère qui égare le sujet ne voulant rien savoir de la castration se soumettant ainsi à la férocité des signifiants-maîtres de la jouissance identitaire de l’homogénéisation qui tendent à exclure toute différence, s’orientant vers l’auto-exclusion dont le paroxysme est l’auto-sacrifice. Paradoxalement, les phénomènes de radicalisation que nous connaissons depuis quelques années ne seraient-ils pas une tentative, vaine, mais tentative quand même de vouloir sortir de cet égarement de la jouissance qui fait la « honte de vivre » ? Réalisant ainsi une stase de la subjectivité dans une identification idéale mortifère !
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67e soirée d'échanges cliniques, "La clinique face à l'exclusion : ravauder un lien de confiance" - le mardi 05 Avril 2022, 20h30.
Nous proposons l’articulation suivante – si la subjectivité humaine trouve son fondement dans le temps logique de l’exclusion, au sens premier de s’extraire, de se séparer, comme le rappelle l’origine latine du mot exclusion, « ex-claudere, mettre dehors », pour l’individu contemporain, l’exclusion modifie son appartenance au groupe, en lui assignant une position, en marge, « délégitimée » de toute « intimité ». L’exclusion de l’exclusion crée du coup la « ségrégation ». Il s’agit donc à minima, en tenant compte des « défenses », de ravauder, rapiécer un « lien de confiance » dont il n’aura pas à dénoncer qu’il est trahi parce qu’il mettra en jeu ce qu’il voudra investir. Prendre en considération à la fois l’évocation du besoin mais aussi l’éprouvé de la solitude, de l’envie de se prémunir du regard d’autrui, etc peuvent constituer des points d’ancrage pour ces sujets déconnectés de l’Autre social. Le pari clinique consistera à obtenir le consentement à dire, à juger, à délibérer, à décider – la clinique souligne ainsi la nécessité de la coupure pour fonder progressivement la possibilité d’un espace psychique privé : la question clinique serait du coup, comment ramener de l’intime dans la rencontre avec ces sujets se trouvant à la rue ?
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Atelier de criminologie lacanienne - Deuxième soirée du (cycle 2021-2022) : 40ème soirée, "Les affaires sexuelles et le droit – La curiosité et l’après coup traumatique"
Lorsque la parole des patients se délie, il arrive que l’on apprenne comment la sexualité relève du traumatisme et les raisons se dévoilent souvent à l’après coup de la rencontre avec le réel, qui se décline en deux modalités, en tant qu’événement extérieur en tant que réalité ou en tant [...]
2021
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39ème soirée criminologie lacanienne - "Les affaires sexuelles et le droit" - "L'attentat sexuel et le consentement", mardi 07 Décembre 2021, 20h30.
Freud avait mis en évidence dès 1905, dans Les trois essais sur la sexualité, que la sexualité normale n’est qu’une grande illusion, le lien entre l’objet et la pulsion est toujours perturbé, symptomatique. Cette marque freudienne est présente chez Lacan comme un point réel inéliminable, le ratage définit ainsi l’impossible rapport, le quotidien sexuel des sexes. La clinique nous apprend donc que le rapport à l’Autre, à l’Autre comme corps, à l’Autre comme corps sexué est impossible car la jouissance est un obstacle et les formules de la sexuation écrivent la logique de cet impossible. Or ce qui frappe dans notre vécu contemporain, si dans le passé la rencontre des corps était l’objet de prescriptions diverses, de rites de passages ou chacun jouait ses identifications et ses symptômes, ce qui était habituellement voilé par la civilisation semble actuellement être l’objet d’une exhibition et d’un accès à la jouissance sans freins.
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Echanges cliniques : La plus délicate des transitions - Les nouveaux symptômes de l'adolescent - 66ème soirée
Le moment de transition que l’on nomme l’adolescence est pris surtout en considération sous l’angle sociologique des « conduites à risque », alors que la clinique s’intéresse au contraire aux prolongements dialectiques issus de la formation de la subjectivité infantile et qui ont pour nom la puberté, la différenciation sexuelle et le développement de la personnalité dont l’auto-affirmation de soi, en est le trait le plus saillant. Les éléments subjectifs se superposent comme des couches géologiques depuis l’enfance. L’adolescence étant le temps logique de la mise en jeu, de l’expérience, cette fois-ci confrontée à des nouveaux défis, de la subjectivité. La particularité de l’adolescence est d’être une « expérience de la précipitation », du déséquilibre crée par la rencontre avec le réel de la sexualité qui fait retour dans le corps. Ce déséquilibre est le fait d’un trébuchement mais ce réel ne peut pas être réduit à la seule pulsion sexuelle, mais comme moment de la prise en compte parmi les objets du désir, du corps de l’Autre.
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65e soirée APCOF, Une anicroche dans le travail : "le stress", mardi 22 juin 2021, 20h30, par visio conférence ZOOM - 10 euros
Se rendre au travail était autrefois porteur d’investissements réels, symboliques et imaginaires, cela permettait au salarié d’être en contact avec son outil, d’entrer dans le bain du collectif mais aussi de de se confronter à l’Autre, le chef, la hiérarchie, tout cela dans la réciprocité de l’échange direct ou dans la conflictualité ; cette vie de l’entreprise sous la pression des impératifs économiques et récemment à cause de la pandémie, vole en éclats. Le télétravail bouleverse ainsi le mode de participation du salarié à son entreprise – il échappe soudainement à la sphère publique pour investir le domaine privé – celui du domicile qui devient son seul horizon « réel ».
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38e soirée criminologie "Les contraintes de la liberté" – « L’homme est condamné à être libre sauf quand il fait preuve de mauvaise foi », mardi 04 Mai 2021, 20h30 par visio conférence
« L’homme est condamné à être libre », cette déclaration de Sartre concerne tous les aspects de l’existence, du déterminisme au libre arbitre. Autrement dit il n’existe pas de schéma pré-établi pour la nature humaine. Au fond l’homme est fondamentalement libre, responsable de lui-même et n’a pas d’essence déterminée. Il n’y a donc « aucune excuse » à éluder sa liberté. C’est ici que la pensée de Sartre croise la clinique en milieu carcéral. Présentation : Dario MORALES, psychologue (CHSA), psychanalyste, membre ECF (78), « Se dégager des déterminismes afin de démonter sa mauvaise foi » Invités : José RAMBEAU, ancien psychologue MA Fresnes (92), psychanalyste, membre ECF (92), « Clinique différentielle de la liberté : sans contraintes ou sous contraintes »
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64ème soirée d'échanges cliniques : De découverte en découverte – « La clinique à l’épreuve de la répétition, du désir et du manque », 20h30 en visio-conférence zoom, 10€.
La clinique nous enseigne : elle va de découverte en découverte – d’abord la crise, moment qui se mesure à l’aune du déclenchement, de la décompensation et de ses effets ; toute crise implique, en effet, une vacillation du système symbolique de repères ; elle fait effraction dans le réel sous la forme de l’angoisse et de son pendant la violence verbale ou agie ; enfin, elle comporte une sortie qui peut enclencher le démarrage éventuelle d’une thérapie qui vient révéler la répétition, l’acte de césure qui consiste à mettre à l’épreuve le renoncement, l’exacerbation des symptômes ou au contraire ignorer ou vouloir savoir.